Mélanie, présidente du centre social : « Impulser une dynamique qui atteigne toutes les catégories de la population »

Mélanie Brossier lors de la fête des 5 ans du centre social

S’il est quelqu’un pour qui le centre social compte, c’est bien Mélanie, sa présidente. Et à plus d’un titre. Mélanie est d’abord la fille de Christine Brossier, qui à son décès en 2014 a donné son nom à un centre dont elle avait tant travaillé à construire les premières orientations. Une succession à la fois lourde et stimulante pour la jeune femme. Mélanie est aussi une authentique fille de Sury, où elle a grandi et vécu jusqu’à ce qu’elle parte faire ses études. «Même éloignée, en vadrouille entre la ville et la montagne – et jusqu’à Montréal – je suis toujours restée connectée à Sury par le biais de mes amis d’enfance ou de mes engagements associatifs locaux, notamment avec l’ASSEN, l’Association suryquoise de sauvegarde de l’environnement et de la nature», raconte Mélanie.

Mais Mélanie est surtout une jeune professionnelle pleine de talent, ingénieure d’étude hospitalier et sociologue, qui se retrouve pleinement dans le projet du centre et en a accepté humblement la présidence peu de temps après son ouverture officielle. « Malgré la vitalité associative de Sury, nous avions constaté qu’il manquait une structure plus importante, de l’ordre du service public, pour créer du lien et impulser une dynamique qui atteigne toutes les catégories de la population, et en particulier les Suryquois invisibles, qu’on aurait tendance à oublier parce qu’ils sont plus vulnérables. » Pour Mélanie, le centre doit permettre d’effacer certaines inégalités sociales dans l’accès à la culture et aux loisirs notamment. « L’éducation populaire, tout simplement ! » résume la jeune femme de 29 ans qui croit beaucoup aux vertus du brassage des populations que le centre rend possible.

Christine avait pensé le centre social pour les jeunes de Sury. Mélanie se donne pour tâche d’enrichir cette vision dans une triple fidélité à l’intuition de sa mère, à son propre charisme, et à celui des habitants de Sury. Pour elle, le projet 2021-2024 doit être le fruit d’une écriture collective : « il faut élargir le collectif des salariés et des administrateurs à tous les habitants de Sury pour qu’ils puissent s’approprier ce projet qui est le leur depuis le début ». Une belle expérience de démocratie locale à vivre !

 

Archives des témoignages « Et demain, on fait quoi ? »

Témoignage #1 / Lucile, adhérente : « Je suis tombée amoureuse de Sury »

Témoignage #2 / Céline et David, adhérents : « Des propositions qui montrent qu’il est possible de vivre ensemble, sans tomber dans l’hyperconsommation »

Témoignage #3 / Yves Martin, maire de Sury-le-Comtal : « Le centre social attire et mélange des catégories de population extrêmement variées »

Témoignage #4 / Dédé, adhérente du centre social : « J’aimerais beaucoup m’engager plus ! »

Témoignage #5 / Mélanie, présidente du centre social : « Impulser une dynamique qui atteigne toutes les catégories de la population »